Autrui
Enviado por titine0317 • 14 de Mayo de 2015 • Tesis • 1.256 Palabras (6 Páginas) • 199 Visitas
différence qui me sépare d'eux, considérés tous ensemble et de façon lointaine (les autres font et pensent ceci, tandis que moi je fais et pense plutôt comme cela).
→ Faire référence à autrui : insiste sur sa proximité avec soi-même (sous-entendre que je pourrais être à sa place : ressemblance, interchangeables).
Ex : «Ne fais pas à autrui ce que tu ne voudrais pas qu'il te fît.» : réciprocité entre autrui et moi.
Plan à retenir :
*Autrui, mon semblable (Celui qui n'est pas moi mais qui est comme moi. Il est un autre que moi, littéralement mon alter ego.)
*Autrui, mon rival (Paradoxe : comment quelqu'un d'autre pourrait-t'il être moi, alors que par définition, de moi il n'y en n'a qu'un ? N'entre-t'il pas nécessairement en rivalité avec moi ?)
*Autrui, mon ami (La relation à autrui pas toujours conflictuelle. Perspective d'une véritable union dans la sympathie, l'amitié ou l'amour.)
I- Autrui, mon semblable
→ Impossibilité de faire l'expérience d'autrui comme on la fait de soi-même : son intériorité nous est définitivement inaccessible. Son existence comme sujet n'a donc rien d'évident. Par quel moyen est-elle connue ?
A) Autrui parle, donc il pense
→ Comment faire pour reconnaître en autrui son semblable ?
- Descartes : Lettre au marquis de Newcastle (23 novembre 1646) → possible qu'à partir du moment où des paroles sont échangées (paroles : expression de la pensée, dialogue obligatoire pour s'assurer que celui avec lequel on discute est réellement un être humain -et non une machine, par ex-).
- Par un raisonnement analogique : conclusion : au même titre que moi, il pense : il parle, donc il pense.
B) Je m'identifie aux sentiments d'autrui
→ L'identification avec autrui est-elle vraiment le résultat d'une déduction logique ? : Rousseau : spontanée (vient du penchant naturel que nous avons tous et qui nous fait compatir aux souffrances d'autrui et nous empêche de rester indifférent à lui.) → Instinct de compassion, «pitié» pour Rousseau : supposition d'une identification à autrui (par la sensibilité, antérieurement au langage). N'exclut pas une certaine forme d'égoïsme : écrit dans Emile, «en se mettant à la place de celui qui souffre, on sent pourtant le plaisir de ne pas souffrir comme lui.»
C) La reconnaissance passe d'abord par le corps
→ Pas besoin d'attendre d'éprouver les mêmes sentiments qu'autrui pour reconnaître en lui mon alter ego : simple ressemblance intuitive entre nos deux corps provoque immédiatement le «Paarung», d'après Husserl (càd un «appariement» ou un «couplage» physique -avant d'être intellectuel ou affectif.)
II- Autrui, mon rival
→ Si autrui est mon semblable, alors il est également un rival potentiel. Relations risquent de devenir rapidement conflictuelles. Cette possibilité est inscrite dans la nature même de mon rapport à autrui.
A) Seul autrui peut satisfaire mon besoin de reconnaissance
→ Hegel : le conflit naît du besoin de reconnaissance que tout homme éprouve : chaque sujet veut être reconnu, seule une autre conscience est capable de lui offrir cette reconnaissance (ex : enfant demandant sans cesse à son entourage s'il a bien vu ce dont il était capable, chacun va solliciter l'autre pour voir en lui un être libre et autonome) → Lutte : chacun veut faire de l'autre son témoin (le transformer en «esclave» -latin servus, «ce qui est conservé»-) ayant renoncé à sa propre liberté au profit de celle de son «maître».
B) J'existe à travers le regard de l'autre sur moi
→ Sartre (prolonge la perspective d'Hegel) : chacun existe comme être-pour-autrui = soumis au regard de l'autre. (ex : la honte dans l'Etre et le Néant (1943) : mon identité semble ne plus m'appartenir dès lors que c'est à travers le regard de l'autre que je me trouve être défini).
La honte : sentiment très personnel, rapport à soi qui surgit quand on sait qu'on a mal agi. C'est le regard d'autrui (réel ou supposé), qui m'apprend que ce que je fais est honteux : c'est devant autrui,
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