L'introduction De L'explication De Texte
Enviado por andpracri • 12 de Mayo de 2014 • 2.258 Palabras (10 Páginas) • 152 Visitas
1
1.1
L’introduction de l’explication de texte
Structure générale d’une introduction
Dans toutes les méthodologies et pour tout les correcteurs, la bonne intro-
duction d’explication de texte comporte trois choses : le thème, la thèse, le
plan.
1.1.1
Le thème
Le thème, c’est tout simplement le sujet du texte, de quoi il parle, quels sont
les objets auxquels il réfère. Le plus souvent le thème est simple à identifier, il
faut juste faire très attention à être suffisamment spécifique.
1.1.2
La thèse
La thèse du texte est souvent l’élément le plus difficile à identifier. C’est ce
que soutient le texte sur le thème qui est son sujet. La difficulté est d’arriver à
cerner la thèse de tout le texte mais rien que du texte, c’est-à-dire pas seulement
la thèse d’un de ses moments ni la thèse de l’ouvrage dont est tiré le texte.
1.1.3
Le plan
Le plan indique la manière dont l’auteur a organisé ses arguments pour sou-
tenir la thèse. On peut considérer qu’il y a autant de moments que d’arguments,
ou regrouper plusieurs arguments dans un moment du texte (on parle de "mo-
ments" et non de "parties" du texte pour insister sur le fait qu’il est une unité
organique que l’on ne peut pas dépecer). Il peut aussi arriver que l’analyse d’un
exemple constitue tout un moment du texte. Il s’agit de restituer la dynamique
du texte : de quoi il part, à quoi il arrive et quel a été le trajet.
1.2
1.2.1
Structure détaillée de l’introduction
Voir le texte comme réponse à un problème
Souvent on est un peu perdu face à un texte car on ne voit pas bien ce qu’est
sa thèse, ni pourquoi il est tel qu’il est.
Partez de l’idée que les philosophes n’écrivent que lorsqu’ils sont vraiment
forcés de le faire. Et quand est-ce qu’ils sont forcés de le faire ? Lorsque ce qu’ils
pensent ne va pas de soi (et les philosophes pensent rarement des choses qui
vont de soi).
Autrement dit, un texte affronte toujours un problème, et doit être vu comme
une réponse à un problème. Ce problème peut être lié à des difficultés internes
à la pensée de l’auteur qui semble se contredire, ou au fait qu’il existe certaines
objections face à la position qu’il soutient, ou que tout simplement elle va à
l’encontre de la croyance commune.
1Si vous arrivez à cerner le problème d’un texte, alors tout devrait aller tout
seul. Parce que le thème du texte, c’est ce problème. La solution à ce problème,
c’est la thèse. Et la réponse complète, qui vise à soutenir cette solution, c’est le
plan du texte.
1.2.2
Comment présenter le problème du texte
Il n’y a pas deux solutions possibles pour introduire le problème du texte.
La première est de situer le texte : vous commencez votre introduction par
un petit paragraphe racontant ce qui vient avant et après ce texte dans l’ou-
vrage, et comment cela s’intègre à son porjet d’ensemble.
Plus : cela rend la recherche du problème assez simple, puisqu’il vous suffit de
montrer comment ce qui ne va pas de soi dans ce qu’a affirmé l’auteur précédem-
ment. Moins : il faut connaître l’ouvrage dont est tiré le texte, et le connaître
finement. Cela ne marche pas à tous les coups parce que parfois un passage est
juste un disgression. Enfin vous risquez d’écraser le texte sous votre connais-
sance de l’ouvrage et de rater la spécificité du texte.
L’autre solution consiste d’abord à dégager le thème du texte puis à le pro-
blématiser rapidement, comme on le ferait avec une notion d’un sujet de dis-
sertation. Plus : cette présentation a le mérite d’engager immédiatement ce que
l’on appelle parfois une "lecture problématisante", c’est-à-dire une manière de
lire un texte en le critiquant, en évaluant chacun de ses arguments.
Moins : ce n’est pas toujours facile de problématiser un thème, et il faut avoir
déjà cerné le thème avec beaucoup de précision.
1.2.3
Exposer le plan
Une fois la thèse annoncée, passez immédiatement au plan du texte. Atten-
tion : comme l’explication est linéaire, le plan du texte est aussi le plan de votre
devoir. Si vous arrivez à voir le texte comme une réponse à un problème, alors
vous éviterez un des principaux défauts de l’exposé de plan : faire une pure
description paraphrasique de ce qui se passe dans le texte.
Imaginons un texte fictif d’Aristote dont le premier paragraphe soutiendrait
qu’il n’y a pas de forme sans matière, le second que même les figures mathéma-
tiques ou les astres sont constitués d’une matière idéelle, et le troisième que les
organismes sur Terre ont eux une matière concrète constituée par les 4 éléments,
ce qui rend l’inscription de la forme dans la matière soumise à une certaine
contingence.
Une première manière de présenter le plan de ce texte est la suivante :
« Dans un premier moment Aristote expose sa thèse : "toute forme
est liée à une matière" ; dans un deuxième moment il évoque le cas
des figures géométriques et des corps célestes parfaits et montre que
ce n’est pas une objection valable ; dans un troisième temps il fait
2des remarques sur les conséquences de sa thèse pour les organismes
vivants. »
Une seconde manière est la suivante :
« Dans un premier moment Aristote affirme qu’on ne rencontre ja-
mais une forme qui n’est pas inscrite dans une matière ; mais qu’en
est-il alors des figures géométriques et des astres, qui disposent bien
d’une forme mais qui ne semblent pas constitués de terre ou d’une
quelconque autre matière ? Après avoir montré dans un deuxième
moment que ces formes sont inscrites dans une matière idéelle par-
faite, Aristote montre dans un troisième moment que les corps vi-
vants qui sont eux inscrits dans une matière réelle, mélange de terre,
d’eau et de feu, sont soumis à la contingence et à la variation de
cette matière. »
La seconde manière de présenter l’argumentation est meilleure. Pourquoi ?
Parce que les liens entre la thèse, les
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