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La_Chanson_de_Roland


Enviado por   •  20 de Marzo de 2014  •  514 Palabras (3 Páginas)  •  200 Visitas

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La Chanson de Roland est la plus célèbre des chansons de geste. Créée à la fin du XIe siècle par un poète anonyme – que certains croient être Turolde, dont on peut lire le nom dans la dernière laisse du poème –, elle raconte, en l’amplifiant et le dramatisant, un épisode des guerres menées par Charlemagne contre les Sarrasins : la désastreuse bataille qui se serait déroulée à Roncevaux.

Résumé : Charlemagne fait la guerre en Espagne depuis sept ans. Il rentre en France après avoir soumis Pampelune, mais il a été trahi par un de ses barons, Ganelon. Au passage de Roncevaux, le traître le convainc de placer Roland à la tête de l’arrière-garde. Onze autres barons se joignent à Roland, qui se choisissent seulement 20 000 chevaliers – pour s’opposer aux 100 000 Sarrasins qui vont les attaquer. Avant la bataille, Olivier, son meilleur ami, tente de convaincre Roland d’appeler Charlemagne à la rescousse, mais il refuse, par orgueil. Tout le monde mourra, les 100 000 Sarrasins et les 20 000 Français. Roland meurt le dernier, juste avant l’arrivée de Charlemagne, qui anéantit le reste de l’armée sarrasine (de 300 000 hommes). L’archange Gabriel emporte l’âme de Roland au paradis.

La chanson de Roland

86

Olivier dit : « À cela je ne vois aucun blâme.

Moi, j’ai vu les Sarrasins d’Espagne :

les vallées et les montagnes en sont couvertes,

et les collines et toutes les plaines.

Grandes sont les armées de ce peuple étranger,

et nous n’avons qu’une bien petite troupe. »

Roland répond : « Mon ardeur en redouble.

Ne plaise à Dieu ni à ses anges

que jamais, par ma faute, la France perde son honneur !

Je préfère mourir que subir la honte.

C’est pour nos coups que l’empereur nous aime. »

87

Roland est vaillant et Olivier est sage :

tous deux sont de merveilleux vassaux.

Une fois sur leurs chevaux et en armes,

jamais, dussent ils mourir, ils n’esquiveront la bataille.

Les comtes sont braves et leurs paroles fières.

Les païens félons, furieusement, chevauchent.

Olivier dit : « Roland, en voici quelques uns !

Ceux ci sont près de nous, mais Charles est trop loin.

Votre olifant, vous n’avez pas daigné le sonner.

Le roi présent, nous n’aurions pas de pertes.

Regardez là haut, vers les cols d’Espagne.

Vous pouvez le voir : l’arrière garde est à plaindre.

Qui en est aujourd’hui ne sera d’aucune autre. »

Roland répond : « Ne dites pas ces folies !

Maudit le cœur qui dans la poitrine prend peur !

Nous tiendrons ferme ici sur place :

nous porterons les coups et ferons la mêlée. »

88

Quand Roland voit qu’il y aura bataille,

il devient plus féroce

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