La Pedagogia Freinet
Enviado por yaredibeltran • 2 de Febrero de 2014 • 2.111 Palabras (9 Páginas) • 308 Visitas
Physionomie de la classe Certes, les classes à pédagogie Freinet auront en commun l’esprit, les fondements ainsi que l’allure générale. Mais étant donné que chaque classe est basée sur la vie de l’enfant dans son milieu, elles présenteront des caractéristiques propres à chacune, selon le milieu (urbain ou rural), l’âge, le pays, la culture et les travaux du groupe en cours de réalisation au sein de la classe.
Organisation de la vie et du travail Freinet dit non à la spécialisation et à la fragmentation des savoirs. Il préconise une vision globale, une approche globale des apprentissages. Pour cette raison, la pédagogie Freinet est viable à tous les niveaux et dans tous les milieux « aussi bien à la maternelle qu’au deuxième degré, avec les retardés aussi bien qu’au C.E.G. » (Freinet, 1964, p.43). Les pratiques pourront certes être modifiées selon les comportements et la nécessité scolaire des enfants. La part du maître Son rôle principal n’est pas de répertorier les situations d’échecs et d’infractions pour ensuite les réprimander afin que l’enfant se reprenne pour s’améliorer. Par la théorie du tâtonnement expérimental, l’enfant trouvera par lui-même, en tâtonnant, les voix qui vont vers la réussite qui entraînera la répétition de l’acte. L’échec d’une voix tâtonné amènera l’enfant à l’éliminer afin d’en entreprendre de nouvelles initiatives. Le non- aboutissement n’est pas conçu comme un échec, mais comme une étape du processus de validation des hypothèses tendant vers la solution. La part du maître, dans le tâtonnement expérimental, est d’encourager l’enfant à persévérer dans sa quête de réussite.
La part de l’enfant L’enfant apprend par l’entremise des autres, ainsi, il pourra se faire aider par ses camarades ou le maître afin d’atteindre un objectif. Cette aide, qui ne veut pas dire faire à la place de, n’est pas nuisible, parce qu’elle encourage en donnant une nouvelle piste. Au moment opportun, « l’enfant chez qui on a ainsi préservé le besoin inné de grandir et de monter, utilise toutes les aides qui s’offrent à lui. Mais, il n’accepte pas les béquilles et les rejette dès qu’il se sent assez fort pour s’en passer » (Freinet, 1964, p.54).
Historique de la pédagogie Freinet
Scission avec les techniques traditionnelles. Freinet définit la scolastique, présente dans l’éducation traditionnelle, comme une imposition de règlements et de méthodes d’apprentissage. Cette imposition vient de la part du professeur et du manuel scolaire dans le but de produire un travail qui généralement n’a aucun lien concret et direct avec la vie de l’individu, et qui, par conséquent, ne l’interpelle pas dans son être profond.
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Pour Freinet, la scolastique ne tient pas compte de l’enfant. Elle est construite par des adultes afin de reproduire la culture d’adulte actuelle. Aucune liberté de repenser la réalité sociale et l’ordre social n’est offerte à l’enfant au sein de la scolastique. Pour parvenir à l’épanouissement de l’être humain, Freinet considère qu’il faut d’abord revoir la conception de l’éducation pour ensuite entrevoir une révolution économique et politique. L’éducation ne doit pas endoctriner l’enfant dans une logique capitaliste ou communiste (ou tout autre logique préétablie) dans le but de forger des âmes d’esclaves aptes à reproduire bêtement le système social déjà en place. L’école doit être un lieu propice pour que l’enfant puisse s’exprimer librement. L’éducation doit lui permettre de vivre sa vie à lui, et non celle que les ancêtres voudraient lui inculquer sans son consentement. Selon Freinet, pour obtenir une éducation au travail, il faut abolir les pratiques scolaires dictées par le milieu et la tradition ainsi que l’usage du manuel, des devoirs et des leçons prévus d’avance par le programme. Il faut également éliminer l’estrade et la disposition en rang des bureaux, constituer une coopérative scolaire. En accord avec Rousseau, la pédagogie Freinet respecte les rythmes naturels de l’enfant. Mais au lieu de l’extraire de cette société corruptrice, comme l’évoque Rousseau, Freinet rend l’enfant plein acteur dans sa société en lui donnant la liberté d’observer le monde de manière critique. Comme l’évoque Barré (2001, p.55), « le problème n’est pas de choisir quelle est la bonne culture à laquelle il faut conditionner les jeunes, ni de les préparer à un affrontement entre cultures différentes, mais de multiplier les contacts dans un climat fraternel et lucide, donc critique. L’objectif n’est pas la fusion générale, comme dans le mythe du melting-pot où dominent les plus forts, mais des échanges réciproques multiples qui ont, de tout temps, fait la richesse de l’espèce humaine. » Les invariants définit par Freinet (voir annexe A) exprime le fait qu’il n’existe pas de différence de nature entre l’enfant et l’adulte. En ce sens, il ne doit pas régner au sein de la classe un rapport hiérarchique basé sur un rapport de force entre l’enfant et l’enseignant. Comme l’évoque Barré (2001, p.51), il doit exister une « relation de compagnonnage où le statut de l’éducateur s’appuie, au-delà de ses titres administratifs, sur l’expérience qu’il peut apporter aux jeunes dans leur propre développement, […] La tâche de l’éducateur, aux côtés des jeunes, est de permettre à ces derniers d’acquérir les moyens comportementaux, techniques et culturels les libérant au maximum des tutelles ultérieures ». Ainsi, Freinet développe des outils pour permettre à l’enfant de s’épanouir en tant qu’être humain. Freinet veut sortir de la logique de l’apprentissage se faisant par le biais du manuel commenté par le maître suivit d’exercices et de devoirs. Pour lui, ce processus est à l’opposé de l’apprentissage naturel. Freinet (1964, p.45) conçoit la leçon comme étant « administrée par le maître qui sait, ou prétend savoir, à des élèves qui sont censés tout ignorer. Il ne viendrait à l’idée de personne de penser que l’enfant, avec ses expériences propres et ses connaissances diverses et diffuses, a lui aussi à renseigner le maître ». Freinet prétend que tout être humain se sent humilié à être considéré comme ignorant. Il faut tenir en compte que l’être humain veut connaître et progresser, mais par ses propres chemins qui lui semblent les plus profitables. Toutefois, il faut préciser que ce n’est pas uniquement « une exaltation du bon plaisir, il s’agit là d’une rigoureuse éducation du travail où les obligations ne proviennent pas du caprice d’un adulte ou d’une
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réglementation bureaucratique, mais des nécessités de l’action coopérative
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