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La France, C'est Fini


Enviado por   •  2 de Marzo de 2013  •  1.745 Palabras (7 Páginas)  •  371 Visitas

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La France, c’est fini !

C’est en ces termes sans équivoque que de nombreux philosophes et publicistes aujourd’hui s’accordent : la France est parvenue au terme final de son cycle d’existence historique.

La grande farce de la démocratie représentative qui ne représente personne, et moins encore le peuple, peut développer des petits cercles d’eunuques corrompus, plus ou moins reconduits tous les quinquennats, elle est devenue une tragédie qui provoque du dégoût et cause sa propre fin.

Il existe bien un lien intime entre le naufrage de ce pays et la démocratie représentative. (Les autres pays dans lesquels existe aussi une démocratie représentative ne peuvent être comparés à la France, ne serait-ce que parce que le peuple possède des droits de contrôle et de destitution en cours de mandat, que celui-ci est impératif et surtout, que des pratiques de démocratie directe sont à l'œuvre)

Il est signifié au citoyen que sa place de sujet politique est réduite au droit de vote, qu’il n’est pas apte à discuter des conditions de production de la société. Dessaisi par le représentant de son pouvoir de délibérer, l’individu se trouve réduit à faire des affaires et à consommer.

Libéré de toute responsabilité citoyenne - la part de responsabilité dans le bien commun- l'individu se livré à la liberté d'entreprendre, jusqu'à l'obsession, jusqu'à tout dissoudre dans les eaux glacées du calcul égoïste.

On ne naît pas avec le sens de la responsabilité. On l’apprend, comme on apprend la citoyenneté.

C'est parce que le député et l'élu oblitèrent toute responsabilité des individus qu'une conception égoïste de la liberté se développe et que se crée des pôles de puissance déterminants comme les pôles financiers débridés.

La responsabilité s’estompe d’autant plus que la différenciation du propriétaire entrepreneur et du citoyen se trouve juridiquement consacrée, la propriété se retotalisant dans une personne morale autonome, la corporation de droit privé. Une autre façon de se dédouaner de ses responsabilités.

La toute puissance de la production marchande et de la fascination qu'elle exerce sur les esprits se développe irrésistiblement dans les pays soumis au régime représentatif. C’est un régime à l’origine de la dissolution de tout ce qui se présente comme relevant d’une hiérarchie fondée sur autre chose que la marchandise.

On n'a pas même pas à considérer nos élus comme des fondés de pouvoir de ce système dévoyé. Ils en sont incapables. Ce sont seulement des agents subalternes qui font du vide. Le pouvoir politique est une entreprise d’extorsion de la faculté individuelle de décider, la fraude étant son véritable fondement.

Tocqueville avait pressenti le grand danger qui réside dans ce repli généralisé sur la sphère privée, ouvrant un vide dans lequel menace de s’engouffrer un pouvoir étatique tutélaire.

La France, c’est fini, parce que l’histoire inaugurée par la Révolution française est parvenue à son terme.

La souveraineté, passée du monarque à la Nation, puis au peuple, devient énigmatique. En exprimant notre volonté fédérative, nous nous acheminons vers un dépassement du principe de souveraineté. L’existence d’une volonté fédéraliste, qui devra être représentée dans un Parlement transnational, transcende la morale particulière des nations historiques.

Tous ceux qui, il y a encore deux mois, s’opposaient au fédéralisme et le méprisaient en le caricaturant, appellent aujourd’hui à son aide.

- Fédéralisme monétaire budgétaire, économique, ploitique…

- Bons du trésor européens

- Un ministre des finances de la zone euro

Ils sont tous là, de Jean-Claude Trichet à Laurence Parisot, et tous les think tanks qui hier encore pensaient le contraire. Toute l’élite jacobine est soudainement devenue fédéraliste, sauf Chevènement. Ce sont des fédéralistes temporaires.

Seule l’Allemagne résisterait.

Les Français ont la mémoire courte.

L’Allemagne avait proposé le fédéralisme en 1994, dans un texte signé par Karl Lamers et Wolfgang Schäuble, puis par J. Fischer qui proposait de passer au stade de la Fédération. C’est la France qui a refusé en loupant le train de l’histoire.

En réalité, l’Allemagne de Berlin n’est pas celle de Bonn et Angela Merkel, biberonnée au lait de la RDA, n’a pas d’affinités particulières avec le fédéralisme. Mais tout peut changer : A.Merkel n’est pas toute l’Allemagne.

La France, c’est fini, parce que le mal est fait.

Le pays a pris le chemin de la banqueroute. Il nous faut toujours emprunter pour ne pas mettre en congé sans solde l’immense armée des fonctionnaires.

Si on ne résout pas les problèmes avec ceux qui les ont créés, on ne les résout pas davantage avec ceux qui en tirent profit : la masse des gens protégés qui inclut le secteur public – Etat- collectivités-hôpitaux- entreprises publiques, mais aussi la partie du secteur privé qui vit des transferts de l’Etat providence : des associations subventionnées aux niches fiscales.

Arrêtons là le catalogue.

L’Etat a toujours été un mauvais gestionnaire. Le centralisme est une plaie, et la décentralisation, une farce.

Au moment où la France est comme le Titanic, on ne peut pas continuer à danser dans les salons en présence de préfets irresponsables, quand le navire se dirige tout droit vers l’iceberg.

A-t-on jamais vu un préfet démis pour augmentation du chômage ou absence d’économies dans son département ?

Malgré l’affichage d’une volonté de réduire les dépenses publiques, celles-ci continuent de croître.

Calonne, contrôleur général des finances de Louis XVI sous le règne duquel la dette publique avait triplé, voulait entreprendre une réforme fiscale. Il écrivait : « Je ferai reconnaître aisément qu’il est impossible d’imposer plus, ruineux d’emprunter toujours et non suffisant de se borner aux réformes économiques ; et que dans

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