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Le Tourisme éthique


Enviado por   •  11 de Enero de 2013  •  3.935 Palabras (16 Páginas)  •  247 Visitas

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TOURISME ÉTHIQUE:

La charte du routard

À l'étranger, l'étranger c'est nous ! Avec ce dicton en tête ; les bonnes attitudes coulent de source.

Les us et coutumes du pays

Respecter les coutumes ou croyances qui semblent parfois surprenantes. Certains comportements très simples, comme la discrétion et l'humilité, permettent souvent d'éviter les impairs. Observer les attitudes des autres pour s'y conformer est souvent suffisant. S'informer des traditions religieuses est toujours passionnant. Une tenue vestimentaire sans provocation, un sourire, quelques mots dans la langue locale sont autant de gestes simples qui permettent d'échanger et de créer une relation vraie.

Tous ces petits gestes constituent déjà un pas vers l'autre. Et ce pas, c'est à nous visiteurs de le faire. Mot de passe : la tolérance et le droit à la différence.

Visiteur/visité : un rapport de force déséquilibré

Le passé colonial ou le simple fossé économique peut entraîner parfois inconsciemment des tensions dues à l'argent ; la différence de pouvoir d'achat est énorme entre gens du Nord et du Sud. Ne pas exhiber ostensiblement son argent. Éviter les grosses coupures, que beaucoup n'ont jamais eues entre les mains.

Le tourisme sexuel

Il est inadmissible que des Occidentaux utilisent leurs moyens financiers pour profiter sexuellement de la pauvreté. De nouvelles lois permettent désormais de poursuivre et de juger dans leur pays d'origine ceux qui se rendent coupables d'abus sexuels, notamment sur les mineurs des deux sexes. C'est à la conscience personnelle et au simple respect humain que nous faisons appel. Combattre de tels comportements est une démarche fondamentale. Boycottez les établissements favorisant ce genre de relation.

Photo ou pas photo ?

Renseignez-vous sur le type de rapport que les habitants entretiennent avec la photo. Certains peuples considèrent que la photo vole l'âme. Alors, contentez-vous des paysages, ou bien créez un dialogue avant de demander l'autorisation. Ne tentez pas de passer outre. Dans les pays où la photo est la bienvenue, n'hésitez pas à prendre l'adresse de votre sujet et à lui envoyer vraiment la photo. Un objet magique : laissez-lui une photo Polaroïd.

À chacun son costume

Vouloir comprendre un pays pour mieux l'apprécier est une démarche louable. En revanche, il est parfois bon de conserver une certaine distanciation (on n'a pas dit distance), en sachant rester à sa place. Il n'est pas nécessaire de porter un costume berbère pour montrer qu'on aime le pays. L'idée même de " singer " les locaux est mal perçue. De même, les tenues dénudées sont souvent gênantes.

À chacun son rythme

Les voyageurs sont toujours trop pressés. Or, on ne peut ni tout voir, ni tout faire. Savoir accepter les imprévus, souvent plus riches en souvenirs que les périples bien huilés. Les meilleurs rapports humains naissent avec du temps et non de l'argent. Prendre le temps. Le temps de sourire, de parler, de communiquer, tout simplement. Voilà le secret d'un voyage réussi.

Éviter les attitudes moralisatrices

Le routard " donneur de leçons " agace vite. Évitez donc de donner votre avis sur tout, à n'importe qui et n'importe quand. Observer, comparer, prendre le temps de s'informer avant de proférer des opinions à l'emporte-pièce. Et en profiter pour écouter, c'est une règle d'or.

Le pittoresque frelaté

Dénoncer les entreprises touristiques qui traitent les peuples autochtones de manière dégradante ou humiliante et refuser les excursions qui jettent en pâture les populations locales à la curiosité malsaine. De même, ne pas encourager les spectacles touristiques préfabriqués qui dénaturent les cultures traditionnelles et pervertissent les habitants.

ALEXANDRA DAVID-NEEL

Née à Paris, Saint Mandé, le 24 octobre 1868, Alexandra David-Néel est décédée à Digne le 8 septembre 1969.

Cette longue vie, Alexandra David-Néel l'a tout entière consacrée à l'exploration et à l'étude, ses deux grandes passions qui, dans sa petite enfance, ont fait d'elle une enfant terrible, dans son adolescence une contestataire, dans sa jeunesse une anarchiste, et dans sa vieillesse un des plus sages "penseurs libres" du XXe siècle.

Louise Eugénie Alexandrine Marie DAVID, fille unique née d'un père français, de souche huguenote, et d'une mère catholique d'origine scandinave, va très vite montrer les côtés les plus caractéristiques de sa personnalité qui tranchera sur ce milieu parental, bourgeois, austère et grave. C'est une enfant fière, farouchement individualiste, éprise de liberté qui pratiquera l'art de la fugue jusqu'à sa majorité, abandonnant ce triste ménage qui ne s'aime pas, pour des voyages lointains et initiatiques qui montrent en elle cette nécessité de partir, toujours plus loin, et qui ne se démentira jamais.

C'est ainsi que pour voir jusqu'où pouvait mener la route passant devant le jardin de ses grands parents, elle s'enfuit dès l'âge de deux ans par la porte restée entrouverte ! C'est bien entendu un bébé navré que ses parents affolés ont amené à la maison.

A l'âge de cinq ans, elle récidive. Cette fois, c'est le bois de Vincennes qu'elle veut découvrir. Hélas, à la nuit tombante, un garde du Bois traîne jusqu'au poste de police, où sa disparition avait été signalée, la petite Alexandra, horriblement vexée de voir où se termine sa première grande exploration.

Etait-elle définitivement découragée ? Certes pas ! En griffant de tous ses petits ongles la main du policier qui la reconduisait chez ses parents, elle jure de se venger un jour des ignobles grandes personnes qui empêchent les pauvres petits enfants de faire ce qu'ils veulent ! Elle partira et rien ni personne ne la retiendra.

Alexandra a six ans. Sa famille s'installe au sud de Bruxelles, à Ixelles ; c'est là qu'elle passera la plus grande partie de sa jeunesse.

Pendant la période des vacances, les David s'ingéniant à tuer le temps, Alexandra déplorait "l'inutilité d'un tel massacre" :

"J'ai pleuré plus d'une fois amèrement, ayant la sensation profonde de la vie qui s'écoulait, de mes jours de jeunesse qui passaient vides, sans intérêt, sans joie. Je comprenais que je gâchais

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